L'artisanat : un métier peu et pas assez soutenu ?

Notre article se consacre à l'univers de l'artisanat, un secteur en quête de soutien, qui peine à retrouver des couleurs auprès des artisans et des artisanes, à la reconquête de la consommation locale. Le savoir-faire éprouve des difficultés au quotidien, au jour le jour d'une évolution soucieuse, dans un monde qui oublie avec temps, le domaine artisanal.



Consommer local : un échec de communication ?

Le secteur de l'artisanat a toujours traversé de nombreuses crises, au cours des années. Mais l'évolution liée à la consommation, a fait changer les comportements. Les petits commerces de proximité comme les quincailleries, disparaissent peu à peu, malgré la volonté de maintenir l'activité, par de nouveaux propriétaires. 

Consommer local n'a pas favorisé l'élargissement de la communication pour tout les artisans et les commerçants de quartier. Les petites boutiques sont pratiquement désertées, malgré la fréquentation. 

Face à la crise sanitaire, en décembre 2020, des affiches de communication en soutien aux commerçants, incitant les gens à consommer local : "100% avec nos commerçants, ils font notre quotidien, soutenons-les". 

Dans ce contexte de crise, les artisans ont été les oubliés des campagnes publicitaires de communication, qui auraient dû les soutenir. C'est un échec de communication, car l'artisanat se retrouve écarter d'un soutien qui auraient pu les aider à redresser la pente.



Les formations aux métiers d'arts : le paradoxe

Les établissements d'enseignements professionnels, les centres de formation d'apprentissage..., offrent la possibilité aux futurs élèves d'intégraient une formation, dans le domaine de l'artisanat. La réalité des débouchés révèlent une toute autre image. 

En quête de recherche d'un maître d'apprentissage, où d'un lieu de stage, les futurs élèves sont face à la difficulté réelle des employeurs, qui ne parviennent pas à leur assurer une place, pour pouvoir leur transmettre leur savoir-faire.

Les métiers de la restauration, l’hôtellerie, l'immobilier et du tourisme sont devenues les secteurs du futur. Les métiers de l'artisanat s'appuient sur des résultats bénéfiques, qui ont pour objectif d'encourager le savoir-faire. Mais l'ampleur des difficultés quotidiennes des artisans, est un obstacle.

A l'issue de la formation au métier d'art, être diplômé ne signifie pas "trouver son premier emploi". Quelque soit le niveau d'étude ou la qualification requise, les employeur(es) travaillant seul(es), ne parviennent pas à embaucher une équipe. Leurs résultats ne représentent pas le quart  d'un salaire qui pourrait leur être verser. 

Les charges font diminuées la rentabilité et la bonne santé de leur activité.


Comment se faire connaître ?

Les artisans et les artisanes sont mal orienté(és), lorsqu'ils se renseignent pour participer à des expositions sur les marchés publics et les manifestations culturelles. En cherchant de plus près, ils réalisent que la mise en place est onéreuse : les frais de dossier, le montage du stand, et les frais de surface au mètre carré, peuvent atteindre trois-milles euros. 


Au milieu de l'année 2015, des manifestations culturelles ont disparues. Elles permettaient de soutenir les artisans et les producteurs des terroirs en grand nombre. Aujourd'hui, ces manifestations se font de plus en plus rares, malgré le passage, les visiteurs se limitent d'un simple regard. 


Paroles exaspérantes

Le savoir-faire artisanal est confronté aux contrariétés, les plus improbables :

"Combien me coûterait de faire restaurer une chaise ? Si cela me coûte un bras, je vais chez...


Le genre de phrase qui pourrait choquer plus d'un artisan. Les heures passées, le temps, les techniques et le résultat. Les grandes enseignes d'ameublements connaissent les mêmes difficultés que l'artisanat. Rechercher le prix le moins cher, réduit considérablement la qualité de l'objet. Moins de pièces fabriquées, est un produit qui durera moins longtemps dans le temps. Une solution pour faire diminuer le prix. 

"Pour quatre planches ???"

Oui, Mesdames et Messieurs, pour faire réaliser un modèle unique, est plus chère. Un objet bien définit aux dimensions précises pour un endroit précis. Un objet qui ne se trouve nulle par ailleurs, car il est difficile de trouver en raison des mesures standardisées en grande surface, que seul un artisan peut réaliser.



Le tourisme : une toute autre histoire

Lorsque les artisans réalisent des pièces uniques, pour les présenter en vitrine de leur atelier. Le tourisme pourrait faire le bonheur des petites mains qui ont façonnées ces œuvres. Hélas, les objets crées ne trouvent pas d’acquéreurs qui pourrait faire leur bonheur. Au fur et à mesure du temps qui passe, ces objets finissent par vieillir, et perdent de leur valeur. Une totale ignorance, où les gens de passage ne font que passer leur chemin sans y prêter une attention particulière.


Promouvoir : pour qui ?

Les débuts dans l'artisanat restent fragiles, il faut cinq ans d'efforts de communications, pour arriver à se faire connaître. Dans les métiers de la bouche qui ouvrent leur portes, dès les premières semaines, en sont déjà pris d'assaut, grâce à la diffusion de reportages diffusées sur les radios et les chaînes de télévisions. Le flux de clientèle s'accroît, offrant davantage d'opportunité pour développer le secteur. 

Les visites guidées organisées, pour faire découvrir les quartiers et les lieux historiques, ne permettent pas aux artisans locaux et de proximité, de les promouvoir. Certains guides touristiques choisissent eux mêmes, de présenter les œuvres réalisées par les artisans, exposés sous vitrine, plutôt que de faire découvrir l'univers. 

Le travail artisanal est tristement valorisé. 


Conclusion de ce témoignage

Le métier d'artisan a beaucoup perdu de son excellence. Ignoré des passants et du tourisme. La consommation finit par l'emporter dans certains lieux, proche d'un centre-ville. Le regret d'un mauvais équilibre, les échanges entre les artisans, les artisanes, les commerçants et les commerçantes locaux s'adressent de moins en moins. Un bonjour et un au revoir, et la journée repart.

L’attractivité touristique ne promet pas de perspectives favorable pour soutenir l'artisanat. Un regard de quelques secondes, et l'accueil est aussitôt désert. C'est tout le quotidien des artisans, qui le vivent chaque jour.  


Un partenariat ? Non, merci

La saison hivernale se rapproche, et les fêtes de fins d'années arrive à petit pas. Pour élargir l'attractivité artisanale, les artisans proposent aux commerçants, des pièces uniques pour s'ajouter à leurs décorations, façonné à la main. L'association des matériaux renforce les liens, mais aussi l'élargissement d'un réseau professionnel local et de proximité. 

En réalité, les idées proposés par les artisans comme les artisanes, aux commerçants, sont sans réponses. "Je ne vois pas d'intérêts" répond un commerçant. Les artisans ressentent un  profond regret. Les enseignes locales ne donneront jamais de suite. 


Une communication locale exaspérante 

Les éditions locales partent à la rencontre des commerçants. Cependant, un choix paradoxal s'impose. Un des reportages régionaux ont diffusés un sujet sensible à l'environnement. Ce reportage télévisé n'aura nécessité que deux minutes d'attention aux téléspectateurs. 

Dans la même rue, un petit atelier artisanal n'aura pas suscité la curiosité de la presse locale. Comment l'univers artisanal peut être écarté ? Chaque jour, l'ignorance s'agrandit et creuse un écart considérable. 


Le démarchage physique commercial 

Lorsque l'artisan travaille, c'est le démarchage commercial qui s'invite à l'improviste. Cherchant à trouver de futurs clients. Le porte à porte est pourtant interdit. Mais les assurances, les opérateurs (...), n'ont pas de limites. 

C'est aux artisans, qui s'adresseraient le plus. Alors que les crises se sont succèdes les unes sur les autres. Que les prix des matières premières continuent d'augmenter. Le démarchage physique et téléphonique recherchent de nouvelles proies, comme les artisans, qui ne comptent que sur leur dix doigts.

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